La bienveillance envers soi-même qu’est-ce que ça veut dire ?
Ça peut être même un peu énervant d’entendre « sois bienveillant (e) envers toi ». Surtout quand on a une exigence élevée envers soi-même et envers les autres. Et puis être bienveillant pour soi peut donner une image d’égoïsme ou d’individualisme. Souvent on traite beaucoup mieux les autres que sa personne. Mais on ne peut être bien avec les autres que lorsqu’on est bien avec soi-même.
Si un ou une ami (e) vit un échec on va être compatissant. Pourquoi ne pas faire la même chose pour nous-même ?
Dans cet article on va voir pourquoi avoir de la bienveillance envers soi peut nous amener à mieux vivre les échecs. Et comment faire pour éprouver plus de bienveillance envers soi.
Une rapide définition de la bienveillance
C’est la capacité à se montrer indulgent, gentil et attentionné envers autrui. Le terme vient du latin : vouloir du bien.
Quand on lit cette définition, et qu’on la rapporte au titre de cet article on se dit que oui, bien sûr, on se veut du bien.
Mais alors pour quelle raison, on en vient parfois à mal se traiter, même inconsciemment ? L’indulgence qu’on pourrait apporter à autrui est aux abonnés absents pour nous.
On se dit des choses dans notre tête qu’on ne dirait pas à quelqu’un qu’on aime.
Ah ben voilà :
L’amour de soi
Qu’est-ce que c’est l’amour de soi ? En fait, c’est s’accepter, tel que l’on est, avec nos défauts, et bien sûr nos qualités (encore faut-il les reconnaître).
L’amour de soi c’est un des piliers de l’estime de soi.
L’estime de soi

C’est un peu la valeur qu’on se donne. Si on a un bon niveau d’estime de soi cela implique qu’on peut avancer dans la vie sans crainte, on sait s’appuyer sur ses valeurs, ses compétences son savoir-faire et son savoir être et on est assez armé pour traverser les épreuves.
Bienveillance envers soi-même et échecs
Justement quand on vit des échecs, on aura tendance, si on n’est pas bienveillant envers soi à s’enfoncer et à se dévaloriser. La bienveillance envers soi nous amène à prendre un peu de recul et à reconnaître que oui, peut-être qu’on n’a pas été à la hauteur, mais on a sûrement fait de notre mieux à ce moment-là. Et ce n’est peut-être pas si grave.
Être bienveillant ce n’est pas être complaisant.
Il ne s’agit pas de tomber dans la complaisance ! La bienveillance ne doit pas servir de prétexte pour :
- Ne rien faire,
- Procrastiner
- Faire mal les choses
Mais justement l’idée c’est à chaque fois que l’on fait quelque chose de se dire qu’on donne le meilleur de soi à ce moment-là. De faire de son mieux.
Alors oui, peut-être qu’à un autre moment on aurait été plus performant, mais ce jour-là, c’est le max qu’on a pu donner.
Et la bienveillance quand on rate quelque chose, c’est d’abord de se pardonner, en se disant (si c’est le cas) qu’on a fiat de notre mieux,
Et en analysant factuellement la situation pour savoir où sont les erreurs, ce qu’on aurait pu faire de mieux peut-être, pour la prochaine fois recommencer en mieux.
L’idée c’est vraiment de se dire : Dans cette situation, est-ce que j’aurais pu faire plus ?
Oui? non?
Si c’est non, alors soyez contents de vous.
Si c’est oui, OK, qu’est-ce que vous auriez pu faire de plus, et à votre avis, qu’est-ce que cela aurait changé ?
Faire de son mieux
J’aime bien cette phrase ce mantra. Mais encore une fois, il ne s’agit pas de s’en servir comme d’une excuse. ET d’ailleurs, aucun échec ne nécessite une justification à partir du moment où on sait vraiment qu’on a donné son maximum.
Et qui sait ? Dans quelques mois ou années, notre maximum aura sûrement augmenté.
Parce que faire de son mieux n’est pas tellement quantifiable.
Intégrer cette notion de « faire de son mieux » permet, quand on est sujet au perfectionnisme, de relâcher un peu la pression.
C’est très utile aussi quand on rencontre un syndrome de l’imposteur qui vient nous enquiquiner.
Ne pas se comparer
Quand on se compare à un concurrent, forcément plus avancé que nous, on a tendance à dévaloriser notre travail. Et là, la bienveillance envers soi prend encore toute sa raison d’être.

Oui vous trouverez toujours beaucoup mieux que vous. Et beaucoup moins bien, et au même niveau. Ne vous comparez pas par souci de dévalorisation, mais plutôt comme un moteur à votre motivation. Et restez conscient que vous ne pouvez pas atteindre un sommet aussi vite que quelqu’un qui est habitué et qui le fait depuis plus longtemps que vous.
Chacun va à son rythme.
Se pardonner
Donc face à un échec, une erreur, une déception,
On ne culpabilise pas
On examine la situation avec le plus de neutralité possible. Et éventuellement, on note l’évolution de la situation par rapport à un début.
Par exemple si vous avez créé votre business depuis un an et que vous n’êtes pas satisfaits de votre chiffre d’affaires du mois passé, regardez le CA du même mois un an avant. Y a-t-il une évolution ? C’est mieux ou moins bien ?
Et puis demandez-vous ce qu’il faudrait pour que ce soit mieux le mois prochain.
Pour finir, imaginez un ami ou une amie entrepreneur(e) qui vous annonce un échec : qu’allez-vous lui dire ?
Oh ma pauvre t’es vraiment complètement nulle ?
Ou bien vous allez l’écouter, et lui remonter le moral ?
Bien sûr que vous allez lui remonter le moral, alors faites pareil envers vous-même.
Un échec : remontez-vous le moral, chouchoutez-vous parce que vous le valez bien, et vous allez avoir besoin de toute votre énergie pour repartir de plus belle.
Et puis finalement c’est pas mal de se lâcher la grappe de temps en temps .
Merci d’avoir lu cet article, et dites-moi en commentaire si vous avez du mal à être bienveillants envers vous-même ?
Merci Yseult pour cet article sur un sujet ô combien important ! Plein de belles pistes pour se lâcher un peu la grappe :-p
Pas toujours facile d’être bienveillant envers soi, ce qui m’aide beaucoup c’est cette devise : « fais ce que tu dois, advienne que pourra » ! Et chercher la progression plutôt que la perfection, comme tu le résumes bien !
Bonjour Claire, très sympa ta phrase 😉
Ton article est très intéressant. Je suis ravie de découvrir ton blog. C’est vrai qu’être indulgent et bienveillant envers soi-même, c’est parfois tout un apprentissage !
Ravie qu’il te plaise 😊
Très bon article ! En effet, il est important de commencer par être bienveillant envers soit même. Bravo !
Merci Matt
Merci pour cette piqûre de rappel. En ce moment, j’ai du mal à être bienveillante envers moi-même. J’essaie alors de me rappeler et d’agir comme si c’était ma meilleure amie qui était dans cette situation.
PAs toujours facile en effet. C’est une bonne idée la meilleure amie 👍🏻
Ton article me fait penser à cette phrase que j’ai lu cette semaine – le but n’est pas d’être le meilleur – the goal is not to be best but do our best – le but n’est pas d’être le meilleur mais de faire de notre mieux. Et faire de notre mieux en tant qu’humain inclut d’être bienveillant envers soi et les autres. Merci pour l’article ça fait du bien de se le faire redire régulièrement.
Exactement !
La bienveillance est la capacité à faire les bons choix. Ne pas succomber à sa pente du mal par le mal. C’est toujours intéressant, pertinent et agréable d’en parler. Merci pour l’article 🙂
Avec plaisir !
C’est malheureusement via le prisme de l’école qu’on apprend à :
* Se comparer aux autres (via le système de notes)
* A se concentrer sur les fautes, les erreurs…plutôt que sur ce qu’on a réussi…
* Et par dessus tout…à ne pas être bienveillant envers nous mêmes…à ne pas s’aimer.
J’ai commencé à réaliser tout ça il y a 15 ans par l’intermédiaire d’une coach en recherche d’emploi, via un cabinet spécialisé. J’ai été dirigé là bas par pôle emploi.
Un jour ou je m’apitoyais sur mon sort en me dénigrant, elle a été assez « violente » avec moi et m’a dit « Chaque bête qui rampe mérite sa part de coups ».
J’ai instantanément été électrocuté et aujourd’hui c’est mon mantra…quoi qu’il se passe, je fais les choses, j’avance et j’apprends à aimer qui je suis et ce que je fais…autrement je vais attirer du négatif dans ma vie sans arret.
Bref, c’était la petite anecdote « coupe de pied au c*l ! ».
Merci pour cette article !
Je suis tout à fait d’accord avec toi Benoit ! Il nous faut désapprendre tout cela, et surtout encourager les enfants à faire de leur mieux et à aller à leur rythme. MAis en se bougeant quand même 🤣. Merci pour ce partage d’expérience très parlant !