Faire face à la maladie avec le coaching? Quelle place peut avoir le coaching face à la maladie ? Ça peut être un sujet un peu tabou. On peut penser à la psychothérapie pour accompagner une personne malade, mais pas forcément à un coach. Et pourtant, envisager l’avenir, avoir des objectifs pour une personne qui affronte une maladie peut être très aidant et positif pour aller vers la guérison, ou mieux vivre la maladie.
Suite à la vidéo interview que j’ai faite avec Géraldine (vous pouvez la voir en cliquant ici) qui nous parlait de son cancer du sein et de l’opportunité d’avancer avec un coach pour mieux vivre sa maladie, j’ai eu envie de vous faire un article à ce sujet (octobre Rose oblige).C’est vrai qu’avant cette interview je n’avais jamais pensé au coaching pour les personnes malades. Pourquoi ? Quand on n’est pas confronté à la maladie, on a du mal à savoir et à ressentir ce que c’est vraiment. Et puis, je n’avais encore eu aucune demande pour faire face à la maladie avec le coaching.
Une annonce qui chamboule tout
On imagine toujours la vie avec ses problématiques personnelles, professionnelles, familiales, de couple… Mais quand arrive un pépin, une maladie, un cancer un AVC, un problème cardiaque, là, la vie change d’un coup. Ce changement nous est imposé de fait, et il faut bien faire avec.
Alors, effectivement le coaching peut aider la personne à accepter (parfois l’inacceptable) et à repenser sa vie autour de cette maladie qui va dicter de nouvelles règles de vie.
Et ce n’est pas pour autant que tout s’arrête. Au contraire, la vie continue, différemment. C’est là que l’accompagnement prend tout son sens :
Si on reprend l’exemple de la vidéo, avec Géraldine, qui est une personne pleine d’optimisme, bien sûr qu’elle a dû avoir des moments très difficiles. C’est sûr que ça doit être frustrant pour une jeune femme pleine d’énergie, très sportive de se retrouver à apprécier de faire 100 mètres en marchant. Mais c’est ça qui était devenu son objectif.
Elle a dû trouver une adaptation de sa vie en prenant en compte tous ces nouveaux paramètres.

Penser des objectifs atteignables
Plus que jamais la méthode SMART est utile dans ce cas-là. Petit rappel de la méthode SMART :
- S comme spécifique
- M comme mesurable
- A comme atteignable
- R comme réalisable ou réaliste
- T pour temps avec un début et une fin.
Toujours dans l’exemple de Géraldine cet objectif (ou un de ces objectif) peut être :
Aller marcher tous les jours :
Vous voyez l’idée. Avancer à petit pas, pour surtout ne pas se décourager. Mettre de petits objectifs intermédiaires, et si on n’y va pas un jour, ou deux ce n’est pas grave non plus !
- 5 minutes la première semaine,
- 10 minutes la deuxième
- 12 minutes la 3eme semaine,
- Pour arriver à marcher 15 mn par jour au bout d’un mois.
- 30 mn par jour au bout de 2 mois.

Un voyage de mille lieues commence toujours par un petit pas
Lao Tseu
Quels outils pour faire face à la maladie ?
Je ne vais pas énumérer ici tous les outils utiles pour accompagner une personne face à la maladie, car il est évident que cela dépendra du besoin de chacun. mais bien sûr on retrouvera la méditation (voir article) qui permet de calmer ses pensées négatives et d’être dans « l’ici et maintenant » .

Faire face à la maladie avec le coaching pour faire face à la déprime.
L’accompagnement en coaching encourage l’action, et par là évite à la personne de se démoraliser. On a parlé du cancer, mais on peut également parler du coaching pour faire face à une dépression ou d’autres maladies :
- dysfonctionnements alimentaires (boulimie, anorexie),
- handicaps,
- maladies rares…
Accepter son handicap qu’il soit léger ou plus lourd, et comment vivre au mieux avec. Atteindre ses objectifs de poids pour une personne souffrant de déséquilibres alimentaires, le coach peut apporter un soutien et proposer un accompagnement solide pour garder sa motivation pendant ces périodes difficiles.
Bien sûr le coaching ne remplace pas une thérapie, un suivi psychologique. Il est complémentaire à un suivi par un thérapeute, et/ou par un nutritionniste, l’un n’empêchant pas l’autre. Ce sont vraiment deux choses différentes (voir article ici)
Le coaching peut aider la personne dépressive à retrouver en elle assez d’énergie pour entrevoir un peu de positif. Un accompagnement du petit pas qui engendre l’action. Là encore on définira des objectifs atteignables et courts dans le temps, pour avoir très vite des résultats et reprendre goût à l’action, aux projets.
Le coaching pour accompagner les proches des personnes malades.
On n’y pense pas tout le temps mais les proches des personnes malades peuvent aussi avoir besoin d’un accompagnement. Ce n’est pas toujours facile d’être présent de soutenir un proche malade. Il faudra à l’accompagnant, au proche, être à l’écoute de la personne malade, sans le considérer comme amoindri, faible, diminué. Une bonne dose d’empathie sera nécessaire. Et surtout se garder des moments pour soi où on sort complètement de l’accompagnement de la personne malade et où l’on ne pense qu’à soi. Car il faut prendre soin de soi pour être capable de prendre soin des autres.
Pour conclure
Les personnes qui font face à une maladie soudainement peuvent trouver avec l’aide d’un coach les ressources pour faire face, se battre, se sentir moins démuni moins fragile face à la maladie, envisager l’avenir et renforcer sa confiance.
Ma petite fille de 5 ans a été diagnostiquée avec une maladie rare récemment… et l’idée d’avoir un accompagnement avec un.e coach pour moi me plaît assez bien 😉 je vais me pencher sur cette piste.. Merci pour cet article !
Bonjour LAetitia, merci pour ton commentaire. Je te souhaite plein de courage pour cette épreuve. A ta convenance pour en reparler.
Je n’avais pas conscience que le coaching pouvait être adapté pour accompagner la personne malade ou l’aidant, cet article m’a tout à fait éclairé. En fait par petit pas, au rythme de chacun, on peut avoir besoin d’un coach pour aider à trouver des solutions de gestion de vie dans cette situation qui n’est pas choisie.
oui, Claire, c’est vraiment un accompagnement bienveillant dans ces moments difficile, et également pour les personnes proches des personnes malades.