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Cette phrase d’Henri Ford remise dans son contexte, nous montre à quel point une personne déterminée est capable de grandes choses, même en cas de défaite professionnelle. Henri Ford né au 19 ème siècle est un autodidacte passionné de mécanique. Sa pugnacité l’emmènera là où on sait, mais ce qu’il y a à retenir de lui à mon sens, c’est sa façon de voir les choses, son état d’esprit. Selon lui, quand on adopte l’attitude d’un expert on se retrouve face à l’impossibilité. Alors que pour lui la solution est toujours d’avoir de nouvelles idées, d’aller de l’avant. Et c’est vrai qu’un expert si il pense tout savoir se met lui-même des barrière infranchissables alors que quand on ne sait pas que c’est impossible on peut l’imaginer.
J’ai d’ailleurs une petite histoire à vous raconter là-dessus.
Ne pas savoir que c’est impossible à faire
Il y a quelques années, je faisais pas mal d’escalade. Et je m’étais inscrite à une compétition. Le principe des compétitions d’escalade, c’est de faire des voies, de difficulté croissante. Et forcément, si vous tombez, vous perdez.
Bref, il me restait 2 voies à faire, et un autre grimpeur me demande où j’en suis, je lui montre une des voies qu’il me reste, qui me semblait difficile. Et il me répond : « ne t’inquiète pas celle-là est vraiment facile ». Je l’ai cru à 100% je n’ai même pas douté. Sauf qu’il me parlait de la voie d’à côté il n’avait pas compris de quelle voie je parlais.Je me suis donc lancée très confiante dans cette voie et je l’ai terminée ce qui m’a valu la première place de ma catégorie. Comme quoi parfois, il vaut mieux ne pas avoir d’a priori.
Mais revenons à la citation d’Henri Ford et de sa vision de l’échec.

La réussite malgré déboire et défaite professionnelle
Le but d’Henri Ford était donc de créer une voiture accessible pour le grand public. Et il a réussi, en modernisant les chaines de montage, en faisant passer la journée de travail de 9h à 8h. Faisant ainsi chuter les accidents de travail; et en rendant la production plus efficace, il a fait baisser les couts de production et ainsi le prix de sa voiture, permettant au plus grand nombre d’en posséder une.
Mais pour réussir il a connu des défaites, des désaccords avec ses associés qui n’avaient pas la même vision que lui. Il a fallu qu’il continue malgré tout, envers et contre tous pour réussir. Ainsi, il a réussi à mettre le doigt sur ses erreurs, et à en tirer des leçons. Il a su surmonter ses échecs.
Comment s’inspirer d’Henri Ford pour son business?
Il faut pouvoir prendre assez de recul sur sa propre situation, avoir une lecture réaliste et objective de ses actions pour pouvoir :
- les reconnaître dans un premier temps,
- et les corriger
- Imaginer de nouvelles façons de faire,
- de nouvelles idées,
- de nouvelles rencontres.
C’est possible si on arrive à développer un état d’esprit ouvert. Si on réussit à ne pas se décourager à trouver les moyens d’avoir le temps, ou se donner le temps. Le temps de recommencer, le temps, d’améliorer les choses, le temps de se former si on en a besoin.

Les questions à se poser
Et puis, la grande question : A partir de combien de temps on peut estimer que ce qu’on construit ne fonctionne pas ? Est ce qu’il faut s’appuyer sur les objectifs qu’on s’est fixés et faire le point à ce moment-là ? oui c’est une bonne solution. Sauf que parfois, on est beaucoup trop optimistes sur un prévisionnel (parfois par manque d’expérience); et le chiffres d’affaire ne va pas correspondre à ce que l’on s’attendait. Bon c’est là où il faut pouvoir bien analyser la situation.
- Pourquoi le produit, ou le service ne s’est pas bien vendu,
- est ce qu’il y a un élément extérieur qui ne dépend pas de nous qui nous a mis des bâtons dans les roues ? dans ces cas-là de combien de temps je rallonge la période d’essai de mon produit ?
- Qu’est ce qui m’a manqué pour atteindre ce chiffre d’affaire ?
Voilà c’est un peu tout ça que cette phrase nous apporte, les bonnes questions à se poser pour se servir de la leçon de l’échec, et réussir la fois d’après.
Entêtement ou détermination face à une défaite professionnelle?
Mais qu’est ce qui fait qu’on peut s’entêter dans une direction qui n’est pas la bonne ? Il m’est arrivé de rencontrer des personnes qui semblaient ne pas voir qu’elles allaient droit dans le mur. Pourtant d’un œil extérieur, cela semblait évident. Il y a plusieurs raisons à ce phénomène :
- La personne a tellement envie que ça marche qu’elle est aveugle aux signes évident de la défaite professionnelle. Et en même temps qui peut dire que c’est complètement foutu ? C’est un peu comme l’image du chercheur d’or qui creuse son tunnel, il finit par arrêter à un mètre du filon d’or.
- Si la personne arrête, elle reconnaît un échec et peut être que l’échec pour elle est insurmontable.
- La peur du regard et du jugement des autres.
- Le fait de se dire que si on arrête, qu’on analyse les erreurs et qu’on recommence ça va prendre un temps fou. Alors que c’est continuer de la même façon qui fait perdre du temps.

Alors qui a raison ? qui a tort ? Personne n’a de boule de cristal. Mais garder la tête sur les épaules et avoir assez de lucidité et de courage pour analyser les situations et redresser la barre serait l’idéal.
Mais concrètement pour les entrepreneurs, les futurs entrepreneurs, qu’est ce que cette phrase nous apporte ?
Parce qu’il faut le dire quand on est solopreneurs, et qu’on travaille beaucoup pour réussir à faire décoller son business. C’est bien beau de se dire qu’il faut recommencer, mais ça peut être démoralisant. Voir le chemin parcouru et se dire, qu’il faut reprendre au début ou tout arrêter : on ne peut s’empêcher de penser qu’on a fait tout ça pour rien. Mais en fait pas du tout. Même s’il faut recommencer, on a appris quelque chose, on a engrangé de l’expérience. C’est plus une continuité qu’un recommencement.
Pour garder la motivation, l’espoir, la foi en soi comment faire ?
Parce que c’est facile d’être motivé quand tout va bien. Quand on voit le résultat de notre travail, quand les ventes augmentent, que les retours des clients sont positifs, que le carnet de commande ou les prises de rendez-vous augmentent… Mais quand on ne voit pas le résultat de notre travail, c’est là que c’est difficile d’avoir un mindset positif de se remettre en question pour avancer efficacement, de positiver et de continuer. Pour pouvoir contrer la défaite professionnelle.
Je pense que c’est un équilibre à acquérir au fil du temps, ne pas se laisser embarquer trop vite par trop de frénésie, et se garder des moments pour souffler quand on en a besoin. Pour pouvoir mieux repartir ensuite. Essayer de trouver les petites victoires et les développer et remarquer également ce qui ne fonctionne pas du tout pour l’éliminer.
Garder en tête son but, son objectif, et quand il est vraiment loin, se recentrer sur des petites actions facilement atteignables. Ceci permettra de laisser passer la crise, l’orage, le manque de motivation passager. Pensez également à bien vous entourer, ce qui vous permettra en cas de coup de mou de vous appuyer sur des personnes positives qui vous remonteront le moral (à charge de revanche 😉)
Si cet article vous a plu, merci de me laisser un commentaire et partagez le sans compter 😊.
Bravo pour cet article qui me fait voir Henri un de mes mentors d’un autre œil. Merci aussi pour le rappel de l’adage: ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait à travers ton expérience de l’escalade. Je vais le tester sur ma fille. Merci
Yes! Avec plaisir Magali 😊
« Ah les imbéciles ! ils ne savaient pas que c’était impossible , du coup ils l’ont fait! » . . .
Tout l’art de faire des choses est d’accepter l’imperfection et faire quand meme.
Pour ma part j ai une immense fierté à regarder les choses mal faites que je réalise parce qu’au fond elle sont tout de même faites ! . .
Et quand on est un faiseur on se rend compte de l’avance permanente que l on a sur les autres , sur le soi d’hier et le bout de chemin réalisé n’en est que plus agréable . 😉
Je te rejoins tout à fait !
Très bon article. Le parcours d’Henry Hord est très inspirant. Je trouve que le plus dur est de se remettre en question avec assez d’objectivité.
Merci pour ces conseils ! 😉
Oui tu as raison, c’est aussi à ça que sert un coach… Une sorte de miroir qui te fais prendre conscience de toi même…😉😊
Un bel article inspirant 🙂 j’ajouterais que des compagnons de route pour nous aider à voir( regarder? ) nos erreurs, c’est bien aussi !
Merci, oui tout à fait d’accord ! 👍🏻 Et bien s’entourer 😉
Exactement l’étape où j’en suis !
Avec une copine dans la même galère on est en train de revoir tous nos process après avoir fait le point sur les actions menées jusqu’ici.
Résultat : la motivation qui commençait à flancher est revenir à fond, on met des choses concrètes en place sans rejeter pour autant tout ce qui a été fait.
Bref on est dans l’innovation.
La seule chose pour laquelle personnellement je pêche c’est que je n’ai pas jusqu’ici formalisé mes objectifs avec des indicateurs de suivi régulier.
C’est ma prochaine étape !
Merci Yseult
Carole
Quelle belle énergie ! bravo. Pour les objectifs, ça aide bien de les formaliser, mais ils peuvent être en constante évolution aussi .😊
Un article vraiment très inspirant et motivant. Je ne connaissais pas cette phrase d’Henry Ford mais je vais la garder précieusement pour la relire au prochain coup au moral 🙂 le plus dur étant, comme tu le dis bien, de garder la motivation même (et surtout) quand ça ne va pas !
Oui c’est ça… Après il y a plein de techniques à découvrir pour « se remonter » quand on est down 😉
tu poses très bien la question : comment savoir si on est en train de persévérer encore et encore sans résultats et qu’on va droit dans le mur ou est-ce qu’on est à moins d’1 m du trésor ? il est alors tentant de se comparer aux autres pour évaluer notre avancement. je trouve que c’est effectivement le plus difficile quand on est soloentrepreneurs de prendre du recul sur ce qu’on accomplit et où on en est.
Il faut cultiver un mental d’acier et une conscience de soi pour réussir à savoir quand …. il faut prendre du recul sur notre activité pour ne pas se prendre la tête.