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Vous êtes plutôt team :
« tout ce qui peut être fait aujourd’hui ne sera pas à faire demain » ou
« A chaque jour suffit sa peine ? »
En cherchant parmi toutes les personnes que je connais, je n’en n’ai pas trouvé une seule qui ne procrastine pour un thème une raison, ou une autre. Bien sûr, à des degrés plus ou moins importants. Mais finalement la procrastination est-elle un trait de caractère, une partie de la personnalité ou bien la conséquence d’un manque de volonté ?
Quand sévit elle?
La procrastination (vient du latin pro : en avant et crastinus : lendemain) c’est le fait de remettre au lendemain une action. Et effectivement, si l’on cherche bien, cela arrive à tout le monde que ce soit dans la sphère privée :
- Ménage,
- Rangement,
- Courses,
- Paperasse,
- Petites réparations à effectuer
- Prendre des rendez-vous
- Se mettre au sport,
Ou dans notre travail :
- Retard pour rendre un dossier,
- Se mettre à travailler sur un sujet juste avant la Dead line,
- Rappeler des clients, etc
- Trier des dossiers
La liste peut être longue de toutes ces petites choses qu’on sait très bien qu’on a à faire, mais qu’on repousse sans cesse, en se disant, que ce n’est pas si grave et que ça peut attendre le lendemain.
Avez-vous remarqué quand même que chacun a ses sujets préférés de procrastination ? Moi par exemple c’est la compta, les papiers tout ce qui est administratif je DETESTE ça ! du coup je ne le fais pas, jusqu’à ce que la comptable m’appelle pour me demander les factures. Ou alors je regarde d’un œil dépité mon 10ème rappel pour remplir un quelconque dossier qui comprends au moins 10 pages…
Alors qu’en fait ce n’est vraiment pas grand-chose. Surtout si on le fait régulièrement (pour la compta) ou qu’on décide une bonne fois pour toutes de s’y mettre. Alors qu’est ce qui nous en empêche ?
L’éducation ?
Bon, un peu facile de remettre la faute sur l’éducation. Mais il y a certainement un peu de ça :
- Soit des parents qui ont contraint très fortement leur enfant à la faire les choses quand ils le demandaient sur l’instant et parfaitement
- Soit des parents qui ont laissé la bride plus coulante voir coulante complètement et l’enfant grandit complètement sans contrainte d’où la difficulté à s’imposer soi-même une contrainte (surtout sur des sujets qu’on n’aime pas).
Mais attention dans un cas comme dans l’autre on peut rencontrer des profils qui vont complètement à l’encontre de leur éducation. C’est à dire que la personne qui aura été beaucoup contrainte pourra faire de sa vie d’adulte une vie plus cool et refuser de se contraindre aux choses qu’il n’aime pas et vive la procrastination, ou bien l’enfant dont on a toujours exigé la perfection peut devenir un adulte qui ne se lance pas et procrastine puisque pour faire quelque chose, il faut absolument le faire bien. Donc il ne fait rien. CQFD.
Et l’enfant qui a eu une éducation plus cool peut aussi faire les choses sans procrastiner et être capable de s’organiser pour éviter les retards.
Mais pourquoi on procrastine ?

Alors qu’il suffit de le faire ? pour quelle fichue raison, notre cerveau nous susurre qu’on serait beaucoup mieux à regarder notre série préférée plutôt qu’à remplir notre déclaration d’impôts ?
- On ne voit pas le bénéfice à court terme et comme notre cerveau aime le plaisir immédiat, il ne va pas dans ce sens.
- La peur : peur de mal faire, peur des réactions, peur de ne pas y arriver, d’être jugés…
- On ne sait pas faire, du coup on ne sait pas par quel bout commencer.
- Manque de confiance en soi
- Perfectionnisme
- Phobie (peur du téléphone par exemple) ou phobie administrative (oui oui ça existe)
- Un objectif trop ambitieux (ou pas assez découpé) qui nous donne l’impression d’avoir une montagne à gravir.
- Un manque de temps ou de gestion des priorités (on appelle ça comme on veut)
- Pas de Dead line
- Une tâche qu’on déteste.
Les avantages et désavantages de la procrastination
Non, je ne vais pas vous dire ici : « ce n’est pas bien, il ne faut pas le faire » après tout il y a surement des bénéfices cachés à la procrastination et de plus, est-ce que l’accepter ne serait pas une façon de l’apprivoiser et qu’elle ne nous handicape plus? Il est là l’enjeu finalement, tant que cela ne nous dérange pas, tout va bien. Si cela commence à empiéter sur le bon fonctionnement de votre vie, que vous restez cloitrés chez vous sans action sans changement alors que manifestement il faut vraiment vous bouger, là il faut faire quelque chose. C’est là où le coaching peut être efficace.
Les + | Les – |
Se sentir libre Augmenter la créativité Être plus détendu(e) Prendre le temps de la réflexion Travailler plus vite | Rien n’avance Culpabilité Manque d’auto satisfaction Cercle vicieux Le stress Regard sur soi négatif |
Quelques explications
Se sentir libre : quand on décide malgré la montagne de choses qu’on a à faire que finalement, non on ne les fera que demain, la notion de choix et de liberté prend tout son sens.
La créativité : Rester assis(e) à son bureau sans réussir à faire quoi que ce soit parce qu’il faut rester là n’a pas de sens, parfois il vaut mieux tout remettre à plus tard et aller se balader, et là miracle on trouve l’inspiration, le courage de passer à l’action.
Être plus détendu : Paradoxalement cela peut être le cas, car si on arrive à se détacher de l’urgence d’une tâche à accomplir pour faire tout autre chose, c’est qu’on a une certaine maîtrise de soi et que l’on est capable de relativiser et d’assumer sa décision de remettre l’action à plus tard (un bémol quand même : je pense que la détente dans ce cas-là ne dure pas, quand on a dans la tête des taches urgentes à faire c’est difficile de rester détendu, à moins de s’en ficher complètement jusqu’à même oublier ce qu’on doit faire)
La réflexion : Ne pas réagir trop vite c’est bien aussi, parfois il vaut mieux prendre une décision et agir un peu plus tard en ayant bien réfléchi (si ça ne dure pas trois ans bien sûr)
Travailler plus vite : Certaines personnes ont besoin de l’urgence pour être efficaces. C’est juste un mode de fonctionnement. Et ils vont être même très rapides dans ces cas-là. Le stress (le bon) leur permet d’être à la fois créatif, rapide. Il suffit de le savoir.
A l’inverse
on peut ressentir tout un tas d’émotions négatives sur soi-même dues au manque d’action, la société juge sévèrement les procrastinateurs les traitant de paresseux. Mais en fait ils ne font pas Rien (enfin ça dépend) c’est juste qu’ils ne font pas certaines choses. Alors on peut mettre aussi la procrastination sur le dos des réseaux sociaux qui sont, avouons-le, hyper chronophages, mais avant que ceux-ci n’apparaissent ce symptôme existait déjà donc c’est juste une nouvelle super bonne raison de trainer et de remettre au lendemain ce qu’on devrait faire. Une solution assez radicale est d’éteindre tout le temps de faire ce qui doit être fait.
On peut ressentir de la culpabilité, du stress, ne pas être fière(e) de soi … Tout cela n’apporte pas vraiment de positif à notre vie. Et là soit on accepte, soit on décide de changer.
Vers une vie sans procrastination

Selon le niveau de procrastination atteint, vous vous dites peut-être qu’il est temps de changer pour une vie où tout serait fait en temps et en heure, sans retard, quand il faut. Mais comment arriver à ce niveau de perfection ? (si l’on peut considérer cela comme la perfection).
En tout cas, nettement améliorer la situation et moins procrastiner pour moins subir la situation et moins stresser est, semble t il, un objectif tout à fait atteignable.
La clé de la réussite ? La motivation tout simplement. Je reprends mon exemple et ma compta, en réalité, je m’en fous complètement de faire ma compta en retard (puisque je finis toujours par la faire) et cela ne m’apporte rien de plus donc je n’ai aucune motivation à changer. Si au contraire ma procrastination portait sur un sujet bien plus important pour moi et qui m’empêche de réaliser ce que je dois faire ou qui finit par me stresser, m’empêcher de dormir etc., là j’aurais une réelle motivation au changement.
Nous retombons donc sur l’OBJECTIF qu’il est tellement important de cerner dans un coaching. Et pour l’instant je vous propose surtout de vous questionner sur votre motivation profonde à moins procrastiner. Une fois que vous avez la réponse : à vous de voir, engagez le changement maintenant ou attendre demain 🤣
Si cet article vous a plu, dites le moi (en dessous). Vous pouvez avoir encore plus de contenu en me suivant sur les réseaux sociaux (à gauche). Et pour aller plus loin sur le sujet de la procrastination regardez ces épisodes excellents sur Arte .
Merci pour cette réflexion sur un problème (car pour moi s’en est un) très commun finalement. Je pense que c’est très lié à la nature des gens plus qu’à l’éducation. Comme certains sont impatients (et font trop vite pour se débarrasser des choses) d’autres préfèrent repousser… 😊
Aie aie aie, la procrastination… Comme tu le dis, on y fait tous face un jour ou probablement bien plus de fois que ça 😉 Pour moi, la procrastination se travaille comme un muscle, plus on procrastine et plus il est facile de procrastiner. À l’inverse, plus on cultive sa discipline et plus la procrastination s’atténue ! De plus comme tu le dis connaître sa motivation profonde pour faire quelque chose aide à moins procrastiner 🙂 Merci pour cet article.
Je n’avais réalisé qu’il pouvait y avoir des points positifs à la procrastination et finalement je me reconnais beaucoup dans ces points là 🙈
En tout cas merci de m’avoir ouvert les yeux et de m’avoir donné ces conseils pour dépasser la procrastination !
Merci pour ton éclairage et la proposition de pistes concrètes.
Belle journée.
La procrastination c’est vraiment quelque chose de fourbe. Et c’est souvent les choses qui nous enchantent le moins que l’on remet au lendemain. Donc c’est vrai que de penser à l’inverse, si je ne le fais pas, je ne vais pas pouvoir faire ce qui vraiment m’enchante car je n’aurai jamais l’esprit tranquille alors ce sera plus motivant en effet 😊
J’ai été ravi de lire qu’il y avait des + a la procrastination! sincèrement c’est la 1ière fois alors ça m’a beaucoup plu.
Maintenant tout n’est pas rose, faut pas y sombrer mais tu nous apportes de belles pistes!
Bonne journée
Merci pour avoir souligné plusieurs points positifs dans le fait de procrastiner. Car en effet, je trouve que l’on a vraiment des domaines dans lesquels c’est vraiment facile de procrastiner et d’autres où on se pose même pas la question.
Raison profonde, impact social, image de soi dans le futur…ce sont vraiment des moyens de booster notre motivation là où l’on souhaite moins procrastiner.
Mais à mon avis, il faut choisir ses combats de procrastination ^^
Merci pour ton article.
Je réfléchis sur le sujet depuis pas mal de temps car, lorsque j’étais jeune (jusqu’à mon entrée dans la vie professionnelle), je ne procrastinais jamais. Tout ce qui devait être fait était systématiquement fait. Je me l’imposais.
Puis, j’ai eu envie de me sentir plus libre (tiens, tiens, un écho à une de tes observations 🙂 ) et j’ai commencé à repousser des choses au lendemain. Maintenant, c’est un vrai problème et mon ancienne moi disciplinée me manque car elle me faciliterait la vie.
C’est finalement surtout une question de motivation aujourd’hui. Puisque je le faisais autrefois, je devrais en être capable aujourd’hui aussi.
Hello Caroline, Si tu ne procrastinais jamais, ca doit être une question d’éducation. Et quand tu es devenue adulte tu as choisi de reporter certaines choses au lendemain… La question est de savoir exactement dans quelles situations ton ancienne discipline te faciliterait la vie, et à ce moment là peut être la remettre en place? Si tu pouvais le faire avant, tu peux encore le faire aujourd’hui. La deuxième question est qu’est ce qui fait que justement tu procrastine sur des sujets sur lesquels tu ne procrastinais pas avant? Et que veux tu faire de la réponse? Belle journée 😊
Bonjour,
Merci pour cet article fort intéressant. Je n’avais jamais pensé aux bons côtés de la procrastination. Et je m’identifie totalement au profil de celle qui a eu des parents qui ont contraint très fortement à la faire les choses quand ils le demandaient sur l’instant et parfaitement.
Le questionnement que tu présentes est vraiment intéressant!
Bonjour,
Merci pour ce podcast. Je n’avais jamais essayé de voir la procrastination comme quelque chose de positif. À vrai dire, je me questionne encore, alors que je suis en train de taper ces lignes. Est-ce que c’est vraiment la procrastination qui nous permet d’être plus créatif ou plutôt le fait de se laisser du temps libre. Est-ce que l’on peut appeler cela la procrastination ?
A bientôt,
Merci pour ton commentaire. Effectivement il y a parfois des moments où il ne faut pas agir tout de suite, pour bien réfléchir. Par exemple, il m’arrive de mettre un temps fou pour faire quelque chose qui tant qu’il n’est pas clair dans ma tête, ne peut pas être fait.
Merci pour cette réflexion. Je constate qu’à présent, je procrastine uniquement dans la sphère privée 🙂 ouf, pas de gros dommages, j’espère, parce que ça concerne ma santé. Je vais donc éviter de trop procrastiner 🙂
Ah ah oui, cela dépend à quel niveau, mais effectivement fais attention 😊
Bonjour,
En lisant cet article, je me rends compte que petite, ma vie était bien organisée. J’avais plein d’activités et il y avait souvent du monde à la maison. Ma mère aime avoir du monde. En grandissant, j’ai appris par ma mère que dans ma tendre enfance, une de mes nourrices m’avait cloué sur une chaise toute la journée.
Depuis la fac, j’ai plus de temps libre que j’occupe plus ou moins. J’aime rêvasser, ça me rend créative et souvent je trouve des idées/ solutions à mes problèmes. Le problème c’est que plus j’ai de temps libre plus je me laisse aller. A contrario, je programmais tout lorsque je suis devenue maman solo à plein temps et un jour un proche m’a dit: « ça t’arrive de ne rien prévoir? » Cela m’a marqué. Et puis je suis passée en garde alternée et peu de temps après j’étais licenciée. Je me suis retrouvée avec beaucoup de temps libre et j’ai à nouveau beaucoup proscraniser. Au final, je me rend compte que j’ai besoin qu’une partie de ma journée soit bien organisée et une autre libre mais c’est plus difficile de tenir quand je ne travaille pas ou encore en ce moment de confinement. j’ai besoin d’être entourée, cela me structure.
Bonjour Pauline, merci pour ce témoignage très intéressant. Effectivement c’est important de prendre en compte ce qu’on vit et l’environnement dans lequel on est. Parfois quand on a un emploi du temps très structuré, on ne se permet pas vraiment de flâner sans même parler de procrastination. On fait les choses, et on avance. Et je pense que plus on en fait, plus on arrive à en faire. Mais le tout c’est qu’il faut pouvoir se garder des moments de pauses. Sinon, on risque de ne plus pouvoir se ressourcer.